Comme le slam ou le rap à musique, on trouve énormément de poésie dans les romans écrits en vers libres. Ceux-ci peuvent effrayer de prime abord, pourtant ils se lisent très facilement et apportent une musicalité à la lecture. Ces romans en vers libres permettent de mettre un pied dans la poésie avec facilité au travers leur lecture.
Pour mieux comprendre, il faut tout d’abord définir ce qu’est un vers libre.
Un vers libre est un texte qui ne présente aucune structure définie. Les vers sont de longueur variable et peuvent être rimés ou non. Le texte n’est pas nécessairement constitué de strophes et ne respecte pas un rythme fixe, c’est-à-dire que le nombre de pieds par vers est variable. A contrario du vers classique, qui lui est soumis à des contraintes d’ordre métrique.
Les textes en vers libres sont accessibles, légers et aérés. La forme accompagne souvent le texte, ce qui en fait de beaux romans. Les romans en vers libres donnent également une faculté de lecture plus importante ; les adolescents adorent ça. Ce sont d’ailleurs eux qui aiment et utilisent le plus ce genre littéraire.
Clémentine Beauvais est l’autrice de référence dans ce domaine. Après avoir traduit les livres de Sarah Crossan, elle a écrit elle-même de nombreux textes.
Elle n’est pas la seule, voici une sélection de livres écrits en vers libres.
“Swimming Pool“, de Sarah Crossan
Kasienka vient d’arriver en Angleterre avec sa mère. Elle qui n’a jamais connu que la Pologne fait sa rentrée dans un pays qui n’est pas le sien, avec des gens qu’elle ne connaît pas, dans une langue qu’elle maîtrise mal. Et le soir venu, de quartier en quartier, elle cherche son père, qui a quitté le domicile familial sans laisser d’adresse. Bref, ce pays est gris, humide, et parfois assez inhospitalier. Heureusement, il y a la piscine, il y a l’eau. Et dans l’équipe de natation, il y a William…
“Inséparables”, de Sarah Crossan
Grace et Tippi. Tippi et Grace. Deux sœurs siamoises, deux ados inséparables, entrent au lycée pour la première fois. Comme toujours, elles se soutiennent face à l’intolérance, la peur, la pitié. Et, envers et contre tout, elles vivent ! Mais lorsque Grace tombe amoureuse, son monde vacille. Pourra-t-elle jamais avoir une vie qui n’appartienne qu’à elle ?
“Toffee et moi”, de Sarah Crossan
Allison s’est enfuie de chez elle. Elle n’a nulle part où aller. Un peu par hasard, elle trouve refuge chez Marla, une femme qui pense la reconnaître et qui pourtant l’appelle « Toffee ». Allison cherche à oublier, Marla veut se souvenir. Alors, le temps de trouver un nouveau toit, de guérir de ses blessures, la jeune femme accepte d’être Toffee. Et en dépit du mensonge, une amitié tendre et fragile naît entre les deux femmes. Peu à peu, la chaleur d’un foyer, d’une famille choisie, renaît.
“Songe à la douceur”, de Clémentine Beauvais
Quand Tatiana rencontre Eugène, elle a 14 ans, il en a 17 ; c’est l’été, et il n’a rien d’autre à faire que de lui parler. Il est sûr de lui, charmant, et plein d’ennui, et elle timide, idéaliste et romantique. Inévitablement, elle tombe amoureuse de lui, et lui, semblerait-il… aussi. Alors elle lui écrit une lettre ; il la rejette, pour de mauvaises raisons peut-être. Et puis un drame les sépare pour de bon. Dix ans plus tard, ils se retrouvent par hasard. Tatiana s’est affirmée, elle est mûre et confiante ; Eugène s’aperçoit, maintenant, qu’il la lui faut absolument. Mais est-ce qu’elle veut encore de lui ? Songe à la douceur , c’est l’histoire de ces deux histoires d’un amour absolu et déphasé ¿ l’un adolescent, l’autre jeune adulte ¿ et de ce que dix ans à ce moment-là d’une vie peuvent changer. Une double histoire d’amour inspirée des deux Eugène Onéguine de Pouchkine et de Tchaikovsky ¿ et donc écrite en vers, pour en garder la poésie.
“Signé Poète X”, de Elizabeth Acevedo – Dès 14 ans
Harlem. Xiomara a 15 ans et un corps qui prend plus de place que sa voix : bonnet D et hanches chaloupées. Contre la rumeur, les insultes ou les gestes déplacés, elle laisse parler ses poings. Étouffée par les préceptes de sa mère (pas de petit ami, pas de sorties, pas de vagues), elle se révolte en silence. Personne n’est là pour entendre sa colère et ses désirs. La seule chose qui l’apaise, c’est écrire, écrire et encore écrire. Tout ce qu’elle aimerait dire. Transformer en poèmes-lames toutes ses pensées coupantes.
Jusqu’au jour où un club de slam se crée dans son lycée. L’occasion pour Xiomara, enfin, de trouver sa voix.
“Mes coups seront mes mots“, de Ibi Zoboi
Amal, lycéen noir américain, ne vit que pour le dessin, la peinture et la poésie. Il suffira d’une bagarre. Juste une embrouille entre garçons pour que son existence bascule… et c’est la prison pour un crime qu’il n’a pas commis. Ce n’aurait pas dû être son histoire. Pourra-t-il la changer?
Un garçon c’est presque rien, de Lisa Balavoine
Une chambre d’hôpital. Dans le lit, un garçon. À côté, une fille, qui attend qu’il se réveille. Au travers du coma de Roméo, son histoire : pourquoi, comment, la vie l’a-t-elle amené là ?
“En apnée”, de Meg Grehan
Maxime est une fille. Elle a onze ans, elle aime sa mère qui l’élève seule, les livres et savoir plein de choses sur tout. Dans ce monde complexe, aimer et savoir la rassurent.
Maxime sait des choses sur les baleines, sur les créatures sous-marines, sur son meilleur ami de toujours, Adam, et aussi, qu’elle ne sait pas tout. Par exemple, elle ne sait pas expliquer ce qu’elle ressent pour Chloé, ce sentiment nouveau et étrange, un émoi qu’elle ne comprend pas. Elle aimerait savoir si c’est ce qu’on appelle un coup de foudre et, comme elle est une fille et Chloé aussi, si elle a le droit de ressentir ça pour elle.
“Lettre à toi qui m’aimes“, de Julia Thévenot
Yliès et Pénélope, ça sonne comme un couple fait pour s’aimer, un duo romantique de lettrés ; c’est musical, gourmand, sucré-calé. Alors pourquoi Pénélope ne l’aime-t-elle pas, Yliès, hein ? Elle joue avec lui, en plus, sérieux : du jour où elle l’a rencontré, elle a su qu’elle lui plaisait. Elle l’a senti, compris. Alors pourquoi, pourquoi, l’a-t-elle laissé s’approcher, s’amouracher, se glisser dans son quotidien et ses amitiés, aller aussi loin, aussi près ? Pourquoi ne veut-elle pas l’aimer ?
“Frères”, de Kwame Alexader
Josh Bell et son frère jumeau Jordan sont les stars de leur équipe de basketball. Ils ont de qui tenir : leur père est un ancien joueur international, qui a arrêté prématurément sa carrière, mais qui demeure « Le Boss », une star aux Etats-Unis. Les deux frères sont inséparables et partagent la passion du basket. Josh adore l’anglais et le rap et manie les mots comme personne pour évoquer les moments importants de sa vie. Mais c’est à Jordan qu’Alexia, la nouvelle venue au lycée va s’intéresser. Jordan tombe amoureux et s’éloigne de son frère qui ne se fait pas à cet abandon soudain. Alors qu’il reporte toute son énergie sur le sport, il prend conscience de l’état de santé inquiétant de son père. Tous ses repères sont bouleversés.
à mi-chemin entre le slam et le vers libre, Frères est un texte magnifique, délicat, poétique, extrêmement émouvant qui utilise avec finesse les règles du basket pour dire l’importance de la famille, de la loyauté, de l’amour et du libre arbitre.
“Moon Brothers”, de Sarah Crossan
Joe Moon a dix-sept ans. Il vient de quitter New York pour aller vivre un temps au Texas.
Son frère aîné, Ed, est en prison là-bas. Jugé coupable du meurtre d’un policier, il attend son exécution dans le couloir de la mort. Or, la date approche. Alors Joe veut être là, aider son frère à affronter ces dernières semaines. Car sinon, Ed sera tout seul. Mais voilà qu’un nouvel avocat reprend la défense du condamné… et il a l’air d’y croire. Joe osera-t-il espérer encore ?
“Long Way Down”, de Jason Raynolds
Quand quelqu’un est tué dans le quartier de Will, il faut respecter les trois Lois :1) Ne pas pleurer.2) Ne pas balancer.3) Se venger. Et Shawn, le frère de Will, vient d’être assassiné.
« Cette descente aux enfers de Will est un uppercut pour le lecteur. Les vers libres d’une poésie qui cogne nous portent, exsangues, jusqu’aux deux derniers mots, magistraux. »
“La revanche des princesse”, Collectif d’auteures.
Six grandes voix de la littérature de jeunesse.6 histoires de princesses audacieuses et décalées !Parce que les princesses ne sont pas toutes de belles endormies, de délicates rêveuses, de romantiques filles sages, ou pas seulement, ou pas toujours… Les princesses prennent leur revanche !Ici, lassées d’attendre qu’un prince vienne enfin les rejoindre, elles partent elles-mêmes à l’aventure ! Tour à tour espiègles, courageuses et rebelles, au théâtre comme en forêt profonde, rien ne les arrête.