À travers un rideau de pins rouges, la plage. Vide à cette heure matinale, comme une page blanche prête à accueillir l’histoire de cette journée qui commence. » Profite… « , invite l’auteur complice. La marée descend, la plage grandit. » Déjà, tu n’es plus seul « , poursuit la voix-off, semant de nouveaux indices. Un homme traverse la scène, d’autres pêchent des coquillages. Au loin, un banc de sable apparaît doucement. Un cavalier s’approche ; les ombres rétrécissent. Tout au long du livre, la plage grandit et rétrécit avec la marée, se peuplant et se dépeuplant. Un enfant, Paul, entreprend la construction d’un château, puis d’autres arrivent et les pères s’en mêlent. La météo change, le groupe file s’abriter. Une fillette revient avec le beau temps, reprend la construction du château… À la tombée du jour on organise une grande fête et les deux enfants se retrouvent autour de leur huitième merveille à eux, totem fort et fragile de cette journée particulière…
Dans ce livre, on suit avec bonheur ce petit garçon qui nous raconte sa journée à la plage. Le changement des marées, les jeux dans le sable, le château que l’on construit et qu’on ne quitte pas des yeux jusqu’à ce que la marée l’emporte.
Les rencontres avec les autres enfants. Les parents que l’on regarde différemment du reste de l’année, car sur cette plage, on les surprend pelle à la main, à faire eux aussi, des constructions.
Les lumières changeantes, les odeurs de marées, la plage qui se vide, la soirée qui commence. La douceur de vivre et le sentiment que cette journée était vraiment très réussie.
Il s’agit d’une journée à la plage mais il ne s’agit pas de n’importe quelle plage. Il s’agit de ma plage ! Je suis Bordelaise comme l’auteur. Les plages de ce livre ont bercé mon enfance. Malgré 10 ans passés à Paris, je suis revenue avec bonheur pour mes filles, pour qu’elles aussi, créent des souvenirs sur ces plages du Bassin d’Arcachon où s’apaise l’ Atlantique.
Je pourrais vous partager aussi mes souvenirs : passer la journée à contempler les mouvements de la nature, entendre rouler les vagues, pique-niquer sur la plage en regardant le coucher de soleil et rentrer tard le soir, du sable plein les orteils, et se lever avec en souvenir, l’odeur du sel dans les cheveux et un peu de plage dans les draps.
Ce livre est d’une beauté folle grâce aux dessins faits à la gouache de Max Ducos. C’est un hommage à l’enfance, à la vie.
Avez-vous de grands souvenirs d’enfance au bord de l’eau ?