Au détour d’une rue, l’écrivain narrateur croise un homme qui le plonge dans ses souvenirs. Il se rappelle un temps où il côtoyait le monde de la danse dans un Paris bohème des années 60. Plus particulièrement sa rencontre avec la danseuse et de son fils Pierre, l’amène à rechercher l’empreinte qu’elle lui a laissée.
Je retrouve avec plaisir un auteur que j’aime beaucoup. Modiano est un conteur et on retrouve ici ses thèmes de prédilection comme la mémoire et la recherche d’identité avec pour décor les rues et places de Paris.
Le roman est court, une centaine de pages, mais avec Modiano on s’attarde sur chaque phrase, on respire à chaque virgule et on pèse chaque mot. Sa lecture est une recherche de sens caché car son travail est une quête de perfection.
Dans ce roman où il évoque ses débuts d’écrivain. il fait un parallèle entre les arts que sont la danse et l’écriture. Les deux réclamant la même discipline, cette recheche de la perfection dans les gestes, dans les mots, offre au public cette incandescence, cette béatitude, cette légèreté.
On le suit avec douceur dans ses souvenirs dans lesquels il nous ballade sans précision car ce n’est pas le but recherché. Il nous dit que rien n’est perdu, rien n’est passé, tout est indéfiniment présent et nous suit.
“La danseuse” de Patrick Modiano aux Editions Gallimard.
