
Après une crise économique sans précédent, les Etats-Unis ont sombré dans le chaos. Miranda qui a perdu sa maison et son mari se retrouve seule avec sa fille adolescente. Afin de la protéger de l’insécurité grandissante, elle pousse les portes de Femlandia, paradis autarcique réservé aux femmes. Mais ont-elles réellement ouvert les portes du paradis ?
« Femlandia » de Christina Dalcher aux Editions Robert Laffont. Un roman à lire à partir de 15 ans.
La première partie du roman nous brosse le portrait de cette société capitaliste qui s’effondre où la nourriture et l’eau sont rares, faisant naître ainsi une très grande insécurité. Miranda cherche une solution pour se mettre, elle et sa fille, en sécurité tout en témoignant de sa vie passée, de la relation avec son mari, de sa famille et ses amies. Sa relation avec sa mère arrive rapidement au premier plan, car c’est cette dernière qui a créé le centre Femlandia. Victime dans sa vie de plusieurs violences exercées par des hommes, elle développera pour eux un dégout profond et passera la majorité de sa vie à créer une gynocratie.
Le reste du roman nous plonge dans l’univers de Femlandia où l’homme n’a pas sa place. Afin de garder ses adhérentes, les responsables s’emploient à maintenir présent le passé douloureux de celles-ci vécu auprès d’hommes violents. Cette dystopie va très loin mais je vous laisse la découvrir.
On sent l’inspiration de « La servante écarlate » utilisé à contre sens.
Ce roman parle d’emprise, de matriarcat, et comme dans ses précédents romans « VOX » et « QI », l’autrice nous plonge dans un univers glaçant. Si vous ne connaissez pas les dystopies de cette autrice, je vous conseille de lire tout d’abord « QI » qui reste ma préférée et dont vous trouverez ma chronique sur cette page ou sur le site.