Dans un petit village en bord de mer entre Tokyo et Atami, se trouve la délicieuse confiserie familiale Itô Konpeitô. Au fil des pages, on vit au sein de cette famille où vont se côtoyer trois générations suite au décès du grand-père.
Tous se retrouvent ainsi dans la maison familiale mais leur quiétude va être bousculée par l’arrivée de Mayumi, la fille qui n’a pas été vue depuis un an.
L’histoire de chaque membre nous est racontée à travers différents chapitres (un par membre de la famille) nous offrant ainsi le regard des uns et des autres sur des situations passées. On y lit beaucoup de non-dits que seul le chat proche et témoin des grands bouleversements vécus nous raconterait s’il pouvait parler.
A travers ces générations, on lit les grands changements sociétaux d’un Japon moderne et leurs conséquences qui s’immiscent dans cette famille aux valeurs encore traditionnelles.
Il est question de violence conjugale, d’émancipation, de deuil, de reconstruction.
Chacun a vécu des étapes difficiles mais c’est sous le toit de cette maison qui porte tant de souvenirs, qu’ils vont tous se reconstruire et apprendre les uns des autres.
J’ai particulièrement aimé les dessins réalisés à l’aquarelle qui tranchent avec la violence de certaines situations. Tous ces personnages m’ont touchée et j’aurais aimé les accompagner encore un peu plus à la fin de ma lecture. Ce roman offre une fenêtre ouverte sur la culture japonaise ; on sent que les autrices ont pris plaisir à nous les faire découvrir.
« Il arrive que les adultes ne sachent pas bien communiquer entre eux. Et c’est alors terrible, parce que des gens qui s’aiment peuvent se faire beaucoup de mal. »
Le secret des bonbons pamplemousses de Camille Monceaux et Virginie Blancher aux Editions Robert Laffont. A lire dès 15 ans.