La Petite Indienne, c’est Betty Carpenter, née dans une baignoire, sixième de huit enfants.
Sa famille vit en marge de la société car, si sa mère est blanche, son père est cherokee.
Lorsque les Carpenter s’installent dans la petite ville de Breathed, après des années d’errance, le paysage luxuriant de l’Ohio semble leur apporter la paix. Avec ses frères et sœurs, Betty grandit bercée par la magie immémoriale des histoires de son père. Mais les plus noirs secrets de la famille se dévoilent peu à peu. Pour affronter le monde des adultes, Betty puise son courage dans l’écriture : elle confie sa douleur à des pages qu’elle enfouit sous terre au fil des années. Pour qu’un jour, toutes ces histoires n’en forment plus qu’une, qu’elle pourra enfin révéler.
Betty est une métisse indienne qui nous raconte son enfance durant les années 1950/60 dans une ville de l’Ohio. Née sixième dans une famille de huit enfants, elle sera la seule à la peau brune, comme celle de son père Cherokee.
Toute petite elle devra apprendre à faire face au racisme de ses camarades et des gens du village. Elle devra également affronter les démons de l’histoire de sa famille – et ils sont nombreux – perdant plusieurs frères et sœurs ayant eu la vie brisée.
Néanmoins, elle aura l’amour de son père Cherokee qui lui transmettra avec beauté la force d’être la Femme qu’elle va devenir. Il lui racontera les histoires de son peuple où la femme a une place aussi importante que celle des hommes. Il lui partagera ses connaissances de la nature et toute la confiance nécessaire pour acquérir force et résilience. Résilience est vraiment le mot qui caractérise au mieux Betty.
Ce livre parle du poids des secrets de famille et de leurs conséquences sur les générations qui suivent. Il parle de l’amour incommensurable d’un père envers ses enfants. Il parle de la transmission et de l’importance des traditions indispensables pour trouver sa place et se construire personnellement. Il parle des femmes et de leur émancipation.
Le récit de Betty est fort, poignant, dérangeant souvent. J’ai arrêté parfois ma lecture tellement je trouvais certaines situations insoutenables, mais au milieu du livre (qui fait quand même 700 pages), j’ai adoré voir la transformation de cette jeune fille qui se révélera grâce aux mots, utilisant l’écriture comme un réceptacle de sa vie et de ses états d’âmes.
Je vous conseille de lire “Betty” car c’est une magnifique histoire écrite avec beaucoup de finesse, et je sais déjà que c’est une lecture que je garderai en mémoire très longtemps (j’aime quand les lectures bousculent). Si vous êtes sensible, n’hésitez pas à enchaîner après avec un roman plus Feel-Good. 😉
Je précise que je ne recommande pas ce livre pour des jeunes adolescents qui pourraient être choqués par certains passages.
Si vous l’avez lu, dites-moi ce que vous en avez pensé.